historique: année 2017


vue aérienne de ma ville prise du nord-est en 2017

vue aérienne de ma ville prise du sud-est en 2017

vue aérienne de ma ville prise du sud-ouest en 2017

vue aérienne de ma ville prise du nord-ouest en 2017

 

les événements marquants de l'année 2017

L'année 2017 fut à plus d'un titre une année décisive. Une rencontre fortuite m'ouvrit les portes de la Foire aux créateurs (Maker Faire) où, pour la première fois, j'eus l'opportunité d'exposer ma ville devant un public de plusieurs milliers de personnes. Durant les semaines qui précédèrent ce qui, à mon échelle, constituait un véritable événement, mon humeur ne cessa d'osciller entre l'exaltation et la frustration. J'étais survolté à l'idée de voir ma maquette exposée devant un large public et désespéré de ne pas trouver les pièces nécessaires à son achèvement. Comme c'est souvent le cas en pareilles occasions, le moment tant espéré fut nettement moins exaltant que l'attente qui l'avait précédé et le public nettement plus indulgent que tout ce que j'avais craint. Nombreux furent ceux qui ne s'aperçurent même pas que mes rues n'étaient pas asphaltées et qu'un grand nombre de mes immeubles manquaient cruellement de réalisme. Je reçus mon lot de compliments pour mon œuvre inachevée au même titre que d'autres qui, à mes yeux, en méritaient beaucoup plus ou beaucoup moins selon le cas.

Il est inutile de dire que la majeure partie de mes travaux de construction et d'embellissement se concentrèrent, cette année-là, sur les quelques semaines qui précédèrent l'exposition. Je pris, pour une énième fois, la décision de reconsidérer d'un œil critique chacun de mes gratte-ciels et entrepris, dans la mesure du possible, la réfection de tous ceux qui ne trouvaient pas grâce à mes yeux. Cela fut en partie possible grâce à l'acquisition d'une grande quantité d'équerres bidirectionnelles noires et grises qui s'ajoutèrent à celles que je possédais en blanc. Grâce à elles, je pus même réhabiliter une partie des petites dalles translucides rouges que j'avais bannies de ma ville après m'en être excessivement servi pour couvrir les petites surfaces de mes immeubles (je tentais alors de justifier leur présence en me persuadant qu'il s'agissait de panneaux photovoltaïques). J'avais fini, grâce à l'arrivée de nouvelles pièces plus adéquates, que je m’étais laborieusement procurées lorsqu’étaient démantelés les modèles d’exposition présentés dans les vitrines du magasin où je me fournissais, par les supprimer petit à petit et m'étais retrouvé avec des milliers de pièces au rebut. Quand je me rendis compte que je pouvais m'en servir en façade grâce aux équerres bidirectionnelles, je leur fis reprendre du service pour un résultat très honorable à condition de ne pas trop en abuser. Je me souvins alors que je possédais aussi un petit lot de dalles translucides bleues et m'aperçus qu'elles convenaient encore mieux. Les 300 pièces dont je disposais me permirent la réfection d'un unique gratte-ciel qui s'avéra très réussi. Aussi est-ce avec amertume que je regrette aujourd'hui de ne pas m'en être procuré davantage à l'époque où elles étaient disponibles à vil prix dans mon magasin de détail.

Je pris en outre la décision de supprimer progressivement tous mes immeubles composés de briques translucides incolores qui, en raison de leur trop grande transparence, manquaient de réalisme à mes yeux. Une fois de plus, c’est grâce aux équerres bidirectionnelles que j’y parvins pour une partie d'entre eux. Elles me permirent en effet de concevoir quatre nouveaux types de façades. Des façades très monolithiques grâce à l’emploi de dalles, des façades rainurées grâce à l’emploi de grilles, des façades courbes grâce à l’emploi de tuiles incurvées et des façades moyen-orientales, rappelant avec un brin d’imagination les panneaux mobiles de l’institut du Monde arabe à Paris, grâce à l’emploi de moucharabiehs, ces petites dalles blanches de quatre tenons ajourées de cinq ouvertures leur donnant une forme légèrement hélicoïdale. À quoi ces dalles peuvent bien servir en temps normal, j'avoue ne pas en avoir la moindre idée.

Le second moment décisif de l’année fut l’arrivée, trois semaines avant ma participation à une seconde exposition (il s’agissait cette fois-là du salon du modélisme au Palais des pionniers), d’une commande de plusieurs dizaines de milliers de pièces qu’il m’avait été possible de passer en raison de ma contribution à la Foire aux créateurs. Le passage de cette commande, pour laquelle on m’avait donné carte blanche, m’avait occupé plusieurs jours car il m’avait fallu dresser la liste des pièces que je souhaitais acquérir et surtout, ce qui était beaucoup plus difficile, avancer leur nombre exact. Je m’étais fixé pour absolue priorité l’aménagement de la voirie et des espaces verts dans ma ville et avais tergiversé des heures, ne parvenant pas malgré tous mes calculs à déterminer le nombre de pièces dont j’avais besoin pour réaliser ces travaux, avant d’arrêter des chiffres sur lesquels je ne cessais de vouloir revenir dès que je m’apprêtais à les rentrer sur le bon de commande. Je craignais en effet, en les sous-estimant, de rater cette unique occasion de réaliser ces aménagements que j’avais planifiés depuis si longtemps et, en les surestimant, de dépenser mon argent bien inutilement car, même si les prix unitaires m’étant proposés défiaient toute concurrence, quand ils se retrouvaient multipliés par plusieurs dizaines de milliers de pièces, ils se transformaient en une somme qui n’avait plus rien d’insignifiant. Préférant néanmoins, après toutes ces années de vache maigre, l’abondance à la carence, j’avais fini, après n’avoir cessé de jour en jour d’arrondir à la supérieure les estimations de la veille, par arrêter des sommes astronomiques. Et ce fut ainsi que du jour au lendemain je fus plongé du dénuement à la profusion. Je reçus un énorme colis contenant 30.000 dalles gris clair pour mes trottoirs et mes cheminements piétonniers, 15.000 dalles gris foncé pour mes chaussées, 5.000 dalles vert foncé pour mes espaces verts et mes platebandes ainsi que 4.000 minibriques translucides et 2.000 grilles triangulaires pour la réfection de certains de mes gratte-ciels. Je m’aperçus assez rapidement, pour les dalles servant à la voirie, qu’une quantité deux fois moindre aurait amplement suffi mais je fus heureux par la suite, lorsque j’entrepris des travaux d’agrandissement, de disposer de bonnes réserves et de ne plus avoir à craindre les pénuries. À l’inverse, je me rendis compte dès les premiers travaux de réfection de mes gratte-ciels que j’aurais pu tripler voire quadrupler le nombre de minibriques et m’en voulus d’avoir été si frileux.

Depuis longtemps, je regrettais que mon centre-ville ne fût pas traversé par un fleuve. J’étais tombé, en arpentant la cybérie, sur la maquette d’une jolie bourgade construite à la confluence de deux cours d’eau et avais trouvé le résultat particulièrement réussi. Aussi, quand s’était présentée l’opportunité de cette commande, avais-je immédiatement pensé qu’il était temps de concrétiser ce projet même si je n’ignorais pas qu’il s’agissait de se lancer dans des travaux titanesques requérant des milliers de pièces et des dizaines d’heures de travail. En effet, pour que le cours du fleuve fût plus profond que la ville et que les ponts restassent au niveau des artères, il fallait surélever l’ensemble des zones bâties, soit la cinquantaine de plaques sur lesquelles elles reposaient alors (elles sont aujourd’hui au nombre de 90). Après de longs atermoiements, j’avais fini par renoncer à ce projet pour deux raisons principales, la première étant son coût qui, malgré la bassesse des prix de détail, s’élevait à un bon millier d’euros et la seconde étant son volume. Je m’explique : les différentes plaques de ma ville sont rangées par lots de trois dans des caisses en plastique. Or, le rehaussement de toute la ville aurait limité le nombre de plaques à deux par caisse ce qui aurait considérablement augmenté, d’une part, l’espace de stockage dans mon appartement et, d’autre part, le volume à transporter lors des expositions, ce que je ne souhaitais pas. Cela dit, j’avoue qu’il m’arriva par la suite de regretter d’avoir pris cette décision. Si, par le plus fortuit des hasards, me disais-je alors, une grand-tante richissime encore inconnue de moi venait à mourir en me léguant tous ses biens, je déménagerais sur-le-champ pour disposer d’une grande pièce entièrement dédiée à ma ville qui se verrais enfin dotée d’un large fleuve enjambé de nombreux ponts. Il s’avéra, comme nous le verrons ultérieurement, que je n’eus pas besoin d’abréger la vie de quiconque pour réaliser, du moins partiellement, ce projet.

Les opérations d’asphaltage, de dallage et d’engazonnement m’occupèrent deux semaines complètes et faillirent me rendre fou en maintes occasions, notamment lorsque je m’apercevais que j’avais fait une erreur de plusieurs kilomètres dans le tracé d’une avenue et qu’il me fallait, pour rectifier le tir, extirper une à une les centaines de petites dalles que j'avais mal positionnées. Grâce aux minibriques translucides, j’entrepris la réfection d’un grand nombre de gratte-ciels et parvins à supprimer des centaines et des centaines de briques transparentes incolores. Grâce aux grilles triangulaires, je conçus un nouveau type de gratte-ciel rappelant l’immeuble de la compagnie d’assurances Metlife à la Nouvelle-Yorque. Le résultat me plut énormément et j’offris des emplacements de choix aux quatre gratte-ciels de cette catégorie.

Enfin, deux ou trois jours avant l’exposition de modélisme, je mis la main sur un lot de cinq cents petites briques gris clair à colonne latérale pouvant servir, à une toute autre échelle que la mienne, de poignée de porte et convenant parfaitement dans ma ville à la construction d’édifices néoclassiques à colonnades. Aussitôt, furent érigés six nouveaux bâtiments (le sénat, le palais de justice, la bourse, le musée des beaux-arts, le palais présidentiel et le nouveau parlement qui remplaça l’ancienne gare routière que je trouvais décidemment trop laide). Je refis aussi un ministère et surtout l’université qui, dorénavant, ressembla davantage au Palais de la culture à Varsovie qu’à l’université Lomonossov à Moscou.

 

dimensions et réalisations en 2017

dimensions: 49 plaques soit 7,1 m²

réalisations:

- asphaltage de toutes les rues et avenues

- dallage de tous les trottoirs et cheminements piétonniers

- engazonnement de tous les terrains vagues

- construction de la nouvelle assemblée nationale, du sénat, du palais de justice, de la bourse,

  du palais présidentiel et du musée des beaux-arts en style néoclassique

- construction d'une vingtaine de gratte-ciels dont une série de tours s’inspirant du gratte-ciel de la Metlife

  à la Nouvelle-York

- reconstruction d'une cinquantaine de gratte-ciels

- destruction de la gare routière

- reconstruction de l’université et d'un ministère
- construction de nouvelles piscines

 

constructions préférées en 2017

médaille d'or: immeubles néoclassiques à colonnades

médaille d'argent: gratte-ciels à la base losangée s'inspirant de la tour de la Metlife à la Nouvelle-Yorque

médaille de bronze: gratte-ciels au toit concave

 

acquisition de nouvelles pièces en 2017

(en dehors des briques les plus traditionnelles)

- moucharabiehs blancs (2x2x0,3)

Ces dalles ajourées que j’utilise en façade grâce aux équerres bidirectionnelles ressemblent à des moucharabiehs et mettent un peu de diversité dans mes constructions. Je pense néanmoins qu’il ne faut pas trop en abuser.

- grilles blanches (2x1x0,3)

Ces pièces conviennent parfaitement, grâce à leur rainurage, à la réalisation de façades. Je les préfère en gris mais elles ne sont actuellement disponibles qu’en blanc dans mon magasin de détail.

- équerres bidirectionnelles noires et grises (1x2x2)

Ces équerres me permirent de poursuivre mes travaux en mode multidirectionnel et de reconstruire un très grand nombre de gratte-ciels pour les doter de façades plus réalistes.

- dalles noires (2x2x0,3)

Elles me permirent de remplacer un grand nombre de toitures gris clair que je ne trouvais pas très réalistes.

- dalles beige foncé (2x2x0,3)

Un nouvel arrivage de ces dalles qui me faisaient cruellement défaut me permit d’éliminer toutes les dalles beige clair des toitures. C'est ainsi que les deux avenues principales de la ville recouvrèrent leur ancienne toiture beige foncé.

- toits triangulaires noirs (2x1x0,7) - tranche en triangle isocèle

Ces pièces me permirent de refaire un certain nombre de toitures. Elles convinrent parfaitement pour les usines que je construisis l'année suivante. En dehors de la zone industrielle sont prévus une zone portuaire avec un embarcadère, des entrepôts, des gazomètres, des grues, des cargos et des paquebots ainsi qu'un grand parc avec un mémorial aussi grandiloquent voire davantage que les monuments aux morts de Volgograd ou de Berlin.

- grilles triangulaires grises (2x1x0,7) - tranche en triangle rectangle

Ces pièces me permirent la réalisation d'immeubles au plan de sol losangé et aux façades me rappellant celles de l'immeuble de la Metlife à la Nouvelle-Yorque.

- briques à colonne latérale (1x1x1)

Ces pièces me permirent la construction de nombreux édifices néoclassiques à colonnades comme le sénat, le palais de justice, la bourse, le musée des beaux-arts, le palais présidentiel et le nouveau parlement

- minibriques translucides blanches, bleues et beige foncé (2x1x0,3) et jaunes (1x1x0,3)

Ces pièces me permirent de refaire un grand nombre de gratte-ciels et de les débarrasser de ces briques translucides incolores que je trouve beaucoup trop transparentes.

- dalles gris clair, gris foncé et vertes (3x1x0,3), (2x1x0,3) et (1x1x0,3)

Ces pièces me permirent d'asphalter mes chaussées, de daller mes troittoirs et d'engazonner tous mes terrains vagues.