historique: année 2016


vue aérienne de ma ville prise du nord-est en 2016

vue aérienne de ma ville prise du sud-est en 2016

vue aérienne de ma ville prise du sud-ouest en 2016

vue aérienne de ma ville prise du nord-est en 2016

 

les événements marquants de l'année 2016

L'année 2016 fut très riche en transformations. Elle commença par un constat. Mon voisin me fit incidemment la remarque que la grande majorité de mes gratte-ciels avaient la même taille, soit une vingtaine de centimètres, ce qui équivaut à une soixantaine d'étages. Il faut bien reconnaître qu'en maintes occasions rien ne vaut un regard neuf. Bref, il avait raison, il fallait agir. Si je n'avais pas souhaité implanter de gratte-ciels gigantesques dans ma ville, à l'exemple de la tour Califat aux Émirats, c'était, d'une part, pour que les autres constructions ne devinssent pas, en comparaison, ridiculement minuscules et, d'autre part, pour que l'étendue de ma ville n'en parût pas amoindrie. Je préférais en effet que ma ville (dont les côtés mesurent actuellement trois mètres et demi) soit quinze fois plus large que la taille de son plus haut gratte-ciel plutôt que quatre fois seulement. Je me résolus tout de même, pour marquer la silhouette de Microville, à construire un gratte-ciel beaucoup plus élevé que les autres. Je m’inspirai, pour sa réalisation, de l’une des anciennes tours du Centre International du Commerce à la Nouvelle-Yorque dont la forme est très facilement reproductible et me servis d’un lot de briques rainurées noires dont je n’avais plus besoin. Elle se dresse à l'intersection des lignes A et B du métro, culmina dans un premier temps à 420 mètres mais fut rehaussée l’année suivante pour passer à 475 mètres. Elle fut, pendant deux ans, le plus haut gratte-ciel de Microville avant d’être détrônée, en 2018, par une nouvelle tour atteignant les 610 mètres. Dans la foulée, je pris la décision de réduire la taille d'un certain nombre de gratte-ciels et d'en construire de nouveaux, plus petits, mais souvent composés de plusieurs corps de bâtiments reliés les uns aux autres par des passerelles vitrées. Je m'aperçus immédiatement qu'il s'agissait d'une excellente idée. Quelques années plus tard, revenant partiellement sur mon engouement des premiers temps, je finis par modifier ces bureaux de faible élévation comme je l’expliquerai plus loin.

En 2016, six ans après sa création, les rues de ma ville n'étaient toujours pas asphaltées faute de matériel. N’étant toujours pas parvenu à mettre la main sur une quantité suffisante de dalles gris foncé pour les chaussées et gris clair pour les trottoirs (il m'en fallait au bas mot quelques dizaines de milliers), mes administrés en étaient réduits à circuler sur de la terre battue et n’avaient jamais vu d’espace vert de leur vie. L'arrivée de dalles vertes, claires et foncées, me convainquit qu'il fallait se lancer dans l'aménagement de parcs, de squares et de platebandes. J'aurais préféré, bien-sûr, que mes espaces verts fussent tous du même coloris, mais là aussi, faute de pièces aux dimensions adéquates, je me résolus, la mort dans l'âme, à recourir, pour une partie d'entre eux, à ces dalles à l'affligeant ton vert pisseux n'incitant pas à la promenade champêtre. Pour être plus précis, les dalles vert foncé dont je disposais mesuraient un tenon sur quatre et ne permettaient pas de couvrir toutes les surfaces, contrairement aux dalles vert clair qui, ne mesurant qu'un tenon sur deux, étaient beaucoup plus facilement insérables, notamment pour les platebandes des grandes avenues. Porté par mon désir d’offrir enfin de la verdure à mes administrés, j’en vins jusqu’à gazonner les interstices entre les voies ferrées comme on le voit sur les clichés de cette année, mais, n’étant pas vraiment satisfait du résultat, je finis par revenir sur ma décision.

Cette épouvantable pénurie de matériaux cessa soudainement l’année suivante, quand, comme je l’expliquerai ultérieurement, je reçus un gros arrivage en provenance du Danemark comprenant toutes les pièces nécessaires à l'asphaltage des rues, au dallage des trottoirs et à l'engazonnement de tous les espaces verts quelle que fût leur taille.

Je finis, après de longs atermoiements, par agrandir toutes mes stations de métro pour qu’elles pussent accueillir des rames de six voitures au lieu de trois précédemment. Elles sont aujourd'hui facilement reconnaissables à leur toiture noire et blanche. Il serait erroné d'imaginer que le style et la facture de ces nouvelles stations fussent le fruit d'une longue réflexion d'ordre esthétique. Elles furent réalisées avec les seules pièces en nombre suffisant dont je disposais pour qu'elles pussent toutes bénéficier (soit une vingtaine de stations) des travaux d'agrandissement que je m'étais assigné d'accomplir. Les anciennes stations, avec leurs toits arrondis translucides de couleurs différentes selon la ligne, ne me déplaisaient pas, bien au contraire, mais elles étaient devenues trop petites pour une ville en pleine expansion. J'avais en somme commis les mêmes erreurs qu'à Toulouse qui se vit contrainte d'agrandir à grands frais ses premières stations de métro quelques années après leur ouverture pour répondre à la hausse de la demande. De la même façon, la ville de Bordeaux qui, voilà quinze ans, opta pour un tramway magnifique permettant de requalifier tous les endroits qu'il traverse mais aujourd'hui saturé et désespérément lambinard, aurait peut-être mieux fait de se lancer tout de suite dans la construction, plus ambitieuse et beaucoup plus onéreuse, d'un métro. Pour revenir au métro de Microville, l’agrandissement des stations aériennes constitua, pour certaines d'entre elles, un véritable casse-tête en raison, d'une part, du manque de place et, d'autre part, du décalage nécessaire de tous les segments de viaduc. Aussi ne fut-ce qu'au prix de laborieux tripatouillages et d’une réduction substantielle de mon espérance de vie que j'en vins à bout. Deux ans plus tard, en 2018, elles subirent un nouveau ravalement de façade et, n’étant toujours pas entièrement satisfait du résultat, furent à nouveau transformer en 2019.

Ce fut en 2016 que commencèrent les travaux de reconstruction de l’avenue de la Liberté qui s’achevèrent trois ans plus tard. Cette avenue qui n’était alors bordée que d’immeubles d’habitation d’une dizaine d’étages fut entièrement remaniée pour ne plus abriter que des bureaux dont un grand nombre de tours. Cette décision ne fut pas dictée par le désir de tertiariser mon centre-ville mais par l’envie, d’une part, de créer de nouveaux gratte-ciels et par le souci, d’autre part, de recentrer mon quartier d’affaires qui, depuis l’émergence de nouvelles zones résidentielles à l’ouest de la ville, avait perdu sa centralité, ce qui déséquilibrait à mon sens l’ensemble de l’agglomération. Les premiers coups de pioche touchèrent les pâtés de maisons jouxtant le Grand Hôtel qui firent bientôt place à de nouvelles tours dont le gratte-ciel en granit noir de la Banque centrale. Les travaux continuèrent les deux années suivantes et s’étendirent même, en 2019, aux rues adjacentes.

Lors de la construction des nouvelles zones résidentielles à l’ouest de la ville, où s’élevèrent le stade olympique, le Palais des sports, le ministère de l’économie, la gare routière et la gare de l’Ouest, je me rendis compte que je n’avais plus, pour les toitures des immeubles d’habitation, de ces dalles beige foncé que j’affectionne particulièrement. Comme il m’arrivait si souvent à cette époque, je manquais de tout, gérais tant bien que mal les pénuries et sentais peser sur mes épaules toute la lourdeur des plans quinquennaux d’antan où l’acquisition du moindre matériau en quantité suffisante constituait une épouvantable épreuve de force. Je finis par dénicher, à prix raisonnable, des dalles beige clair mais je les trouvais nettement moins jolies que les autres et, pour que mes nouveaux quartiers ne détonnassent pas sur les anciens, je pris la décision de doter mes deux avenues principales, l’avenue de la République et l’avenue de la Libération, de ces nouvelles toitures beige clair et d’employer les matériaux ainsi récupérés dans mes nouvelles zones d’habitation. L’année suivante, un nouvel arrivage de dalles beige foncé dans mon magasin de prédilection me permit de restituer les toitures d'origine, ce qui fit que je me retrouvai avec deux ou trois milliers de dalles beige clair au rebut dont certaines me servirent, quelques années plus tard, à réaliser mes plages de sable doré. Pour ce qui est des autres, peut-être finirai-je un jour par en trouver un usage profitable. Quant aux heures de travail perdues dans cette opération s’avérant parfaitement inutile, je préfère ne pas en faire le décompte.

Ce fut aussi au cours de cette année que je construisis le musée d'art contemporain que je recouvris de ces toits blancs légèrement incurvés que je trouve particulièrement adaptés à certains équipements collectifs. La partie centrale du musée, abritant les salles d'expositions, arbora des couleurs vives contrastant avec les bâtiments alentour. Alors que je n'avais cessé, au cours des années précédentes, d'éradiquer toutes les couleurs trop voyantes pour que ma ville gagnât en réalisme, je voulus, pour une fois, faire une exception à la règle. Pour contraster avec le bariolage des salles d'expositions qui le surplombent, le reste de l'édifice présente des façades entièrement vitrées, invitant le promeneur à la découverte et à l'incursion.

Je construisis aussi plusieurs piscines aux façades partiellement vitrées et aux toits blancs légèrement incurvés comme ceux du musée d’art contemporain. Ces équipements sportifs hébergent un bassin de taille olympique, une salle de remise en forme et une zone de détente.

L’événement le plus marquant de cette année fut l’arrivée d’équerres bidirectionnelles. Grâce à elles, je pus me lancer pour la première fois dans le mode multidirectionnel (MMD) dont j'avais vu de magnifiques exemples sur la toile, notamment toute une série de trains, de tramways et de véhicules utilitaires qui, malgré leur extrême miniaturisation, m'avaient paru particulièrement réussis ou, pour tout dire, incomparablement meilleurs que le plus achevé de mes édifices. Ce mode permettant d'emboîter les briques dans toutes les directions (vers le haut, vers le bas et vers les côtés) requiert des pièces dont je ne disposais pas jusqu'alors. Grâce à ces équerres blanches (qui ressemblent en fait à des L majuscules), je pus construire quatre gratte-ciels dont je recouvris les façades des petites dalles ajourées que j'avais employées pour les voies de chemin de fer et dont les rainures posées à la verticale les unes au-dessus des autres me permirent d'obtenir une texture très réaliste.

Enfin, je mis la main sur trois étoiles rouges (qui sont en fait roses mais disons que les nombreuses précipitations les ont délavées) qui convenaient parfaitement à mes gratte-ciels staliniens qui s’en virent immédiatement coiffés.

 

dimensions et réalisations en 2016

dimensions: 49 plaques soit 7,1 m²

réalisations:

- construction d’une nouvelle zone résidentielle à l’ouest de la ville

- introduction d'un nouveau type de tours d'habitation (TH2)

- construction du stade olympique, du palais des sports, du ministère de l’économie, de la banque centrale,

  de la gare de l'Ouest, de la gare routière, du musée d’art moderne et de six piscines olympiques

- réfection des toitures de l'aéroport

- construction d'une trentaine de gratte-ciels dont la tour du CIC (Centre international du commerce)

  culminant à 470 mètres  

- reconstruction de toutes les stations de métro

- réfection de nombreux gratte-ciels

- aménagement d'espaces verts sur les places et dans les cours

- plantation de platebandes sur les avenues

- dallage des cours d'école

 

constructions préférées en 2016

médaille d'or: palais des sports

médaille d'argent: gratte-ciels à façades rainurées

médaille de bronze: tours d'habitations de type TH2

 

acquisition de nouvelles pièces en 2016

(en dehors des briques les plus traditionnelles)

- plaques noires et blanches (4x6x0,3)

Toutes ces plaques me permirent de reconstruire un bon nombre de gratte-ciel comme je l'ai déjà expliqué.

- dalles beige clair (2x2x0,3)

Elles me servirent, en période de pénurie, à remplacer les dalles beige foncé que je leur préfèrent.

- minibriques translucides (1x2x0,3)

Ces minibriques dont je n'obtins que quelques centaines, me permirent de réaliser quatre gratte-ciels. Grâce à l'alternance de plaques foncées et de minibriques translucides, hautes elles aussi de trois millimètres, l'illusion des étages est parfaitement rendue. Ce n'est certes pas vraiment réaliste puisqu’il est très rare de trouver des immeubles de bureaux dont les étages atteignent six mètres sous plafond, mais c'est une illusion que je trouve acceptable et j'ai hâte de mettre la main sur un autre lot de briques de cet acabit pour transformer d'autres gratte-ciels.  

- équerres blanches bidirectionnelles (1x2x2)

Ce n'est qu'en 2016 que je pus me lancer pour la première fois dans le mode multidirectionnel (MMD) dont j'avais vu de magnifiques exemples sur la toile, notamment toute une série de trains, de tramways et de véhicules utilitaires qui, malgré leur extrême miniaturisation, m'avaient paru particulièrement réussis, pour tout dire, incomparablement meilleurs que le plus achevé de mes édifices. Ce mode permettant d'emboîter les briques dans toutes les directions (vers le haut, vers le bas et vers les côtés) requiert des pièces dont je ne disposais pas jusqu'alors. Grâce à ces équerres blanches (qui ressemblent en fait à des L majuscules), je pus construire quatre gratte-ciels dont je recouvris les façades des petites dalles ajourées que j'avais employées pour les voies de chemin de fer et dont les rainures posées à la verticale les unes au-dessus des autres me permirent d'obtenir une texture très réaliste.  

- dalles vert foncé (1x4x0,3)

Ma première idée fut d'utiliser ces dalles pour réaliser les platebandes des avenues les plus larges. Malheureusement, la longueur des pâtés de maisons étant rarement un multiple de quatre (disons que cela n'arrive statistiquement parlant que dans le quart des cas) le résultat ne s'avéra pas convaincant et je finis par y renoncer. Elles me servirent à l'aménagement de tous les espaces verts ayant les dimensions requises (elles sont utilisables dès lors que l'un des deux côtés de l'espace à gazonner est un multiple de quatre).

- dalles vert clair (1x2x0,3) 

Ce n'est qu'au bout de longs atermoiements que je me résolus à me procurer ces dalles dont la couleur ne me réjouissait pas mais dont la taille convenait à la réalisation des espaces verts et des platebandes que je ne pouvais pas aménager avec les dalles vert foncé. Je trouve, en regardant les clichés de cette année 2016, que la cohabitation de ces deux verts très différents est singulière. Heureusement, dès l'année suivante, je pus me débarrasser de ces maudites dalles vertes au ton souffreteux qui me défrisaient dès je m’attardais sur elles.