historique: année 2014


vue aérienne de ma ville prise du nord-est en 2014

vue aérienne de ma ville prise du sud-est en 2014

vue aérienne de ma ville prise du sud-ouest en 2014

vue aérienne de ma ville prise du nord-ouest en 2014

 

les événements marquants de l'année 2014

En 2014, les choses évoluèrent moins rapidement que les années précédentes et les travaux se concentrèrent dans les nouveaux quartiers qui virent le jour au sud de la ville. J'y conçus un nouveau type d'immeuble d'habitation, que je dénommai BH1 (barre d’habitation de type numéro 1), aux façades bicolores, comptant une douzaine d'étages et rappelant les barres de logements sociaux que l'on rencontre dans les banlieues du monde entier. Sachant que ce ne sont pas ces immeubles en eux-mêmes qui posent des problèmes mais plutôt leur manque de mixité sociale, de desserte, d'entretien et d'offre socio-culturelle à proximité, je ne me fis pas de souci pour mes nouvelles constructions qui, se situant toutes à courte distance d'une station de métro, bénéficiant à leurs portes de tous les services imaginables et ayant la chance d'exister dans une ville respectant à la lettre les dispositions de l’excellente et tant attendue loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain promulguée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, n'avaient aucune raison de se transformer en poudrière. Je rappelle à ceux qui l’ignorent ou l’ont oublié que cette loi astreint chaque commune en France, sous peine d’amende, à disposer d’un parc de logements sociaux représentant 30% du total des logements de la commune et contraint de la même manière les maîtres d’ouvrage à doter chaque nouvel immeuble d’un minimum de 30% de logements sociaux. J'entrepris en outre de densifier davantage l'intérieur des îlots en lançant la construction de nouveaux bâtiments sociaux (maisons de retraite, centres multiservices, piscines, gymnases, casernes de pompiers etc...) sur les terrains inoccupés.

Je pris aussi la décision de faire pivoter de 90 degrés (opération inimaginable dans le monde réel mais réalisable en un tournemain sur une maquette ou dans un jeu de simulation) le Ministère de l’éducation qui débordait d'un tenon sur l'avenue adjacente, ce qui me donnait de l'urticaire - eh oui, je suis un grand maniaque - dès que mes yeux tombaient sur cette épouvantable anomalie. C'est d'ailleurs tout l'avantage du monde virtuel qui permet aux apprentis bâtisseurs, selon leur humeur et leurs caprices, de supprimer ou de remanier le bâti sans autre forme de procès. Quand on songe aux monstruosités architecturales du monde réel qu'il faut se coltiner, une fois achevées, pendant toute une génération, voire davantage, on regrette de ne pas disposer des pouvoirs que confère le simulacre. On s'étonne aussi, en découvrant la laideur de certaines constructions, d'apprendre qu'elles ne furent pas édifiées par des architectes ayant eu délibérément l'intention de nuire. Mais qu'eussent-ils donc bâti, se demande-t-on stupéfait, s'ils eussent été malintentionnés? Les exemples de réalisations calamiteuses sont légions et j'entrepris, en 2014, de dresser une liste des cas les plus manifestes, liste que je finis par abandonner, tant elle ne cessait de s’allonger. Les premiers exemples qui me vinrent à l'esprit furent les parcs de stationnement de la rue Victor Hugo à Bordeaux, de la place Victor Hugo à Toulouse (ce pauvre homme attire décidément la poisse) et de la place Laissac à Montpellier (qui fut démoli récemment), trois villes que je venais de visiter, mais je ne les retins pas pour deux raisons. D'une part, ces bâtiments n'ont jamais eu la moindre prétention dans le domaine esthétique même si cela ne les excuse en rien et, d'autre part, l'immense majorité des personnes s'intéressant à l'architecture ne sait rien de leur existence. Je m'aperçus très vite, en dressant cette liste, que la chose n'était pas aisée. J'eus même mauvaise conscience à plusieurs reprises quand, souhaitant ajouter des réalisations qui se révélaient unanimement décriées sur la toile, j'étais assailli par cette odieuse impression d'hurler avec les loups. Ébranlé par ce déchaînement de détestation que je découvrais et par la vulgarité de l'opprobre générale, je fus même tenté, dans certains cas, de prendre la défense d'édifices condamnés sans appel et de vouloir les réhabiliter. Je pense notamment au Palais des soviets de Kaliningrad, que je me mis tout à coup, sans revenir entièrement sur mon premier jugement, à considérer d'un autre œil. Il convient néanmoins de préciser que ce léger attendrissement qui me gagna ne concerna que les immeubles à l'architecture brutaliste, ne parvenant pas, malgré tous mes efforts, à trouver des circonstances atténuantes aux réalisations de style postmoderniste dont le côté terriblement parvenu fait rire les voyageurs autant qu'il fait pleurer les malheureux riverains pour peu qu’ils soient dotés de goûts architecturaux se rapprochant des miens. Aujourd'hui, quand je regarde cette liste, je la trouve injuste pour plusieurs raisons. D'une part n'y figurent que des immeubles contemporains alors que je me souviens bien avoir rencontré de vieux édifices au style particulièrement indigeste, comme le palais Pitti à Florence, l’église Saint-Basile à Moscou, le palais Longoria à Madrid ou la façade de l'église Saint-Eustache à Paris pour ne citer que quatre petits exemples. D'autre part, certaines villes comme Londres, Berlin ou Milan s'y trouvent plusieurs fois mentionnées quand tant d'autres, bien plus laides à mes yeux comme Birmingham, Duisburg, Bochum, Gelsenkirchen, Chemnitz, Charleroi, Dunkerque, Lens, Bytom, Gliwice, Ostrava, Iasi etc…, brillent par leur absence. Mais revenons à nos moutons.

De même que je fis pivoter le ministère de l’éducation, je fis reculer de 400 mètres le Conseil d’état pour qu’il continuât d’être le point d’aboutissement de l’avenue de la République que je venais d’allonger d’autant lors de l’aménagement d’un nouvel arrondissement au sud de la ville. Même si je n’ignore pas qu’il arriva, comme ce fut le cas à Bucarest dans les années 80, qu’on déplaçât des bâtiments d’une grande valeur architecturale lors d’importants travaux de reconstruction, il n’en reste pas moins vrai que ces opérations ne concernèrent que des édifices de taille incomparablement plus petite que celle de mes gratte-ciels staliniens et je ne pense pas qu’il soit possible, dans le monde réel, de faire ce que je fis à Microville. Comme le dirent à l’époque les ingénieurs chargés de ces projets à Bucarest, déplacer de quelques centaines de mètres des églises orthodoxes pesant plusieurs milliers de tonnes représentait, dans un pays aux moyens techniques et financiers limités, une prouesse équivalente au lancement d’une fusée intersidérale. Le Conseil d’état, pour revenir à lui, subit d’ailleurs une nouvelle fois la même opération lorsqu’en 2018 j’allongeai pour une seconde fois cette même avenue de la République.

Pour que le Palais royal ne restât pas le seul monument historique de Microville, j’entrepris la construction d’une cathédrale. Nourrissant moi-même une profonde aversion envers toute forme de croyance ou de superstition, je n'étais pas très enclin à voir un édifice religieux se dresser dans mon centre-ville mais, puisque les pièces dont je disposais s'y prêtaient étonnement - sans doute les plus illuminés y verront-ils la démonstration d'une indéniable volonté divine - et que j'ai toujours été sensible aux folies architecturales de l'art ogival, je finis par me laisser tenter. Il fut décidé à l'unanimité que ce gigantesque bâtiment néogothique, dont la nef dépasse en longueur celle d’Amiens et en hauteur celle de Beauvais, abriterait un musée dédié aux architectures romane, ogivale et flamboyante.

La meilleure surprise de l’année fut l’arrivée de dalles gris clair. Je les attendais depuis longtemps et m'en servis pour refaire les toits d'un très grand nombre de gratte-ciels et d'édifices publics. En revanche, je choisis de ne pas trop les employer pour les bâtiments de faible élévation afin que ceux-ci ne fussent pas de la même couleur que la voirie (gris clair pour les trottoirs et gris foncé pour les chaussées) qui, en 2014, était encore inexistante mais dont l’aménagement, c’est du moins je ce que j’espérais, allait bien finir par se faire, ce en quoi je ne me trompais pas puisque cela se produisit trois ans plus tard.

 

liste d'immeubles calamiteux (première ébauche)

édifice

Palais Longoria

Théâtre national

Maison des soviets

Musée des arts appliqués

École d'architecture

Tour Velasca

Bibliothèque municipale

Théâtre Mechanic

Cathédrale du Christ-roi

Église du Souvenir

Église Saint-Joseph

Église Jean XXIII

Assemblée nationale

Renseignements généraux

Gare de Charing Cross

Halles de Jean Willerval

Hôtel de Lisbonne

Immeuble Fang Yuan

Bibliothèque municipale

Galerie commerciale Alexa

Tours Colón

Tours Abraj al Bait

Tour Tuntex Sky

Siège de la télévision nationale

Parlement écossais

Palais des congrès

ville

Barcelone

Londres

Kaliningrad

Berlin (partie occidentale)

Stockholm

Milan

Birmingham

Baltimore

Liverpool

Berlin (partie occidentale)

Le Havre

Cologne

Bucarest

Londres

Londres

Paris

Macao

Shenyang

Denver

Berlin (partie orientale)

Madrid

La Mecque

Kaohsiung

Pékin

Édimbourg

Milan

pays

Espagne (Catalunya)

Grande-Bretagne

Russie

Allemagne

Suède

Italie

Grande-Bretagne

États-Unis

Grande-Bretagne

Allemagne

France

Allemagne

Roumanie

Grande-Bretagne

Grande-Bretagne

France

Chine

Chine

États-Unis

Allemagne

Espagne

Arabie Saoudite

Taïwan

Chine

Grande-Bretagne

Italie

style

art-nouveau

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

brutalisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

postmodernisme

déconstructivisme

déconstructivisme

déconstructivisme


 

dimensions et réalisations en 2014

dimensions: 35 plaques soit 5,1 m²

réalisations:

- construction d’une nouvelle zone résidentielle au sud de la ville

- construction du la gare du Midi et du centre commercial n°3 (près de la gare du Midi),

  du ministère des transports, du ministère de l’intérieur et de la cathédrale,

- construction d'une vingtaine de gratte-ciels 

- réfection de nombreux gratte-ciels 

- déplacement du ministère de l’éducation et du Conseil d’état

- densification des îlots grâce à la construction d’écoles maternelles, de maisons de retraite

  et de médiathèques sur les terrains inoccupés

 

constructions préférées en 2014

médaille d'or: gratte-ciels en gradins de style art-déco

médaille d'argent: gare du Midi

médaille de bronze: cathédrale

 

acquisition de nouvelles pièces en 2014

(en dehors des briques les plus traditionnelles)

- toits triangulaires noirs  (1x1x0,4)

Ils me permirent, même si je les trouvais et continue de les trouver moins intéressants que leur version en kaki, de remplacer certains toits kaki dans l’unique but de gagner en diversité.

- dalles gris clair (2x2x0,3)

Je les attendais depuis longtemps et m'en servis pour refaire les toits d'un très grand nombre de gratte-ciels et d'édifices publics. Par contre, je choisis de ne pas trop les employer pour les bâtiments de faible élévation afin que ceux-ci détonnassent sur les tons gris de la voirie (gris clair pour les trottoirs et gris foncé pour les chaussées) qui, en 2014, était encore inexistante mais qui, c’est du moins je ce que j’espérais, finirais bien par voir le jour, ce en quoi je ne me trompais pas.